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Sujet proposé le 14/05/2004 à 22h48 par kgb203 |
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RE : Pourquoi la science-fiction ?
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12/08/2005 à 13h40
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| | | | | | Citation :
Mais, je trouve que pour le profane (genre : moi) ça égare parfois plus que ça ne guide. On a l'impression, quelquefois, d'un jargon subtil et compliqué plutôt destiné à marquer une appartenance à un groupe restreint d'initiés. |
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Pas plus que chez les paléontologues, les amateurs de trains miniatures, les amateurs de canaris (© Sylvie Denis), les fans de voile ou les philatélistes.
Tout champ culturel, tout groupe social suscite une terminologie plus ou moins précise. Qui irait reprocher à mon copain Alvaro (qui doit être en ce moment du côté de l'Islande à bord d'un voilier, bravant peut-être les éléments déchaînés) d'employer des termes comme "drisse", "espar" ou "carguer" ? Pourtant, quand l'amateur de SF emploie le vocabulaire créé par et pour le genre, il se fait traiter d'élitiste, d'initié, de pinailleur, que sais-je encore ?
Tu ne vas pas dire cette fois que je te "remonte les bretelles", dis ?
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« Fuck the mundanes of Mainstream, the elitists of Literature. We’re Genre and proud of it. » (Hal Duncan)
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RE : Pourquoi la science-fiction ?
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12/08/2005 à 14h08
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les classifications linnéennes font sans doute parti d'un langage de spécialiste, qu'heureusement je maîtrise mal (Dick me garde de devenir un spécialiste). Ceci est forcément rebutant pour le non-initié, mais il permet de parler plus précisement.
Somme toute le terme de science-fiction est extrêmement répandu, et sous cette appelation vulgarisée à l'extrême, ou trouve souvent erreur et incompréhension.
Le problème des genres et sous-genres pose de nombreuses questions qu'il serait bon d'étudier une à une - au-delà de leur définition.
ainsi, une comme ça :
le genre ou sous-genre définit un ensemble, donc des limites. Limites toujours floues car toujours quelque chose tentera d'en réchapper.
Et même, le genre, ou sous-genre, (et si l'on entend le genre comme sous-genre de la littérature en général) n'est-ce pas un effet de baptême qui fête l'avenement d'une oeuvre qui a enfin pu sortir du genre tout en y restant.
(et du moment qu'elle ait des continuateurs, on ne fait pas genre tout seul (?)),
Etre amateur de genre, n'est-ce pas comparable à une damnation : quel ennui ce serait si les oeuvres d'un genre ne bouleversaient pas les règles de temps en temps. La recherche de l'amateur n'est-elle pas toujours ce qui, dans son genre, tend à en sortir, soit d'être toujours sur le fil du couteau ???
pardon, ça fait un peu genre, là :)))))
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C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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dernière édition : 12/08/2005 à 14h09
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RE : Pourquoi la science-fiction ?
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12/08/2005 à 14h34
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| | | | | | Citation :
Etre amateur de genre, n'est-ce pas comparable à une damnation : quel ennui ce serait si les oeuvres d'un genre ne bouleversaient pas les règles de temps en temps. |
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Juste deux remarques :
1) Un lecteur de polar est un amateur de genre au même titre qu'un lecteur de SF. Je ne vois pas où se trouve la "damnation" ; chacun est libre de lire autre chose. (En matière de littérature, la SF est mon genre de prédilection, ça ne veut pas dire que j'ai signé avec elle un contrat d'exclusivité ; d'ailleurs, il y a des périodes où je lis surtout du polar.)
2) Il y a deux façons de bouleverser les règles d'un champ littéraire (terme que je préfère, en fait, à celui de genre). La première consiste à le faire dans le cadre du champ en question (Egan), la seconde en introduisant dans le champ en question des éléments issus d'autres champs littéraires (Volodine). Il me semble que la première est plus susceptibles d'ouvrir de nouvelles voies (cyberpunk) que la seconde, qui suscite essentiellement des trajectoires individuelles — peut-être parce que ce qui est perdu dans ce dernier cas, c'est la rigueur qui est une caractéristique primordiale de la bonne SF. A noter que cette seconde manière est privilégiée en France où il est de bon ton de s'extasier sur les œuvres qui "échappent au carcan des genres" et autres foutaises.
Un bon livre est un bon livre. Soit il entre dans un genre, soit il n'y entre pas. S'il n'y entre pas, ça ne constitue pas un "plus", c'est juste une caractéristique. Les ouvrages inclassables ne sont pas forcément plus intéressants que ceux qu'on peut classer dans tel ou tel rayon. On peut préférer les uns ou les autres, voire les deux. Il me semble que ceux qui écrivent des conneries du style "ce roman transcende la SF/le fantastique/le polar/la fantasy/l'espionnage/etc." n'aiment pas vraiment le genre qu'ils citent car ce type de remarque construit d'emblée une hiérarchie où les œuvres inclassables sont par définition supérieures à celles qui entrent dans un genre précis.
Se situer dans un champ littéraire n'est pas un enfermement dans quelque mythique "ghetto", mais simplement la prise en compte d'un certain nombre de caractéristiques que l'auteur estime fondamentales pour son récit. J'écris de la SF parce que c'est le meilleur outil pour ce que j'ai à exprimer, je n'écris pas de fantasy parce cet outil, très différent du précédent, ne me convient pas. Alors, quand je vois couramment mélanger les deux genres dans un grand micmac sans unité que d'aucuns dénomment l'"imaginaire" (l'une des pires appellations jamais trouvées, si vous voulez mon avis, car l'intrigue d'un polar ou d'un roman de littérature générale est tout aussi imaginaire que celle d'un roman de SF), ça m'agace, je n'y peux rien.
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dernière édition : 12/08/2005 à 14h35
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RE : Pourquoi la science-fiction ?
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12/08/2005 à 15h57
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| | | | | | ElJusticiero a écrit :
Se situer dans un champ littéraire n'est pas un enfermement dans quelque mythique "ghetto", mais simplement la prise en compte d'un certain nombre de caractéristiques que l'auteur estime fondamentales pour son récit. J'écris de la SF parce que c'est le meilleur outil pour ce que j'ai à exprimer, je n'écris pas de fantasy parce cet outil, très différent du précédent, ne me convient pas. |
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Là je comprends mieux et je suis plus d'accord avec toi.
Si c'est l'auteur qui définit le genre dans lequel il classe son oeuvre, pour moi je trouve cela logique. Après tout qui mieux que lui sait ce qui a été écrit. Par contre quand c'est l'éditeur ou le libraire*, voire le lecteur qui classe arbitrairement, et de plus en l'imposant aux autres "d'un geste de béton armé"..... GRRR
Pour moi la classification n'est pas importante, utile mais pas importante. Je lis de la littérature et je prèfère la SF, la Fantasy, le policier historique entre autres. Nommer du flou comme l'Imaginaire, ainsi que le notait ELJusticiero, pour quelles raisons ? Pour qu'il y ait obligatoirement une classification en raison d'un politiquement incorrect des genres disponibles ou pour éviter de trop boudiner l'oeuvre par un classement trop serré ? Non merci pour moi. Bien que je n'y attache que peu d'importance, je reconnais l'interet d'une classification bien pensé. Donc pas d'auberge espagnol mas pas non plus de classification en sous genres de sous genres. Champ littéraire SF OK, voire Space Opéra, Uchronie, Steampunk, etc; mais on en reste là. A ce stade ce n'est pas du ghetto ou de l'élitisme en effet, mais quand on commence à vous parler de Science Fantasy Uchronique à connotations d'Horreur là je ne prends plus une pilule de grenouilles sèchées mais une aspirine
* Avant qu'un libraire ne veuille me scalper, je précise que je n'ai rien contre le classement qu'effectue généralement les membres éclairés de cette estimée profession. Non ce qui me gène ce sont les orientation arbitraires au nom d'un sacro saint classement et qui amène à ne pas proposer un livre parce qu'il n'est pas dans le genre que le client semble rechercher. Comme si parce que je recherche du policier et suis tomber sur Fredric Brown, le pisse-vinaigre qui me "conseille" n'évoquerait pas, même brièvement, sa production SF;
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RE : Pourquoi la science-fiction ?
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12/08/2005 à 16h17
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Merci pour cette réponse qui donne du grain à moudre. N'ayant ni le temps, ni la connaissance du champ nécessaire, je n'approfondirais guère, j'en ai peur... Quelques notes, comme ça vient :
| | | | | | Citation :
Un lecteur de polar est un amateur de genre au même titre qu'un lecteur de SF. |
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Soit.
| | | | | | Citation :
Je ne vois pas où se trouve la "damnation" ; chacun est libre de lire autre chose. |
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Quelque chose me dit que les deux ne sont pas contradictoire, mais je ne saisis pas pourquoi... ceci dit, non pour défendre une idée de la damnation, chose qui était posé, en fait, comme question, non comme affirmation péremptoire.
| | | | | | Citation :
La première consiste à le faire dans le cadre du champ en question (Egan), la seconde en introduisant dans le champ en question des éléments issus d'autres champs littéraires (Volodine). |
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Pour preuve de mon incompétence en la matière, je n'ai lu aucun des deux auteurs.
| | | | | | Citation :
ce qui est perdu dans ce dernier cas, c'est la rigueur |
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dois-je entendre la rigueur par rapport aux règles du (sous) genre, ou quelque chose comme ça ?
| | | | | | Citation :
S'il n'y entre pas, ça ne constitue pas un "plus", c'est juste une caractéristique. |
| | | | | | |
sans doute, en fait.
| | | | | | Citation :
J'écris de la SF |
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Là, désolé, mais tu comprendras que du point de vue de l'auteur, je n'ai pas grand chose à dire...
| | | | | | Citation :
J'écris de la SF parce que c'est le meilleur outil pour ce que j'ai à exprimer, je n'écris pas de fantasy parce cet outil, très différent du précédent, ne me convient pas. |
| | | | | | |
ceci veut-il dire que la fantasy ne fait pas partie de la sf ??? Dans tous les cas, ceci rappelle ce que disait adami, je crois (artiste, rien de sf) : "un artiste c'est quelqu'un qui a une définition de l'art" - et qui la défend ajoutait-il peut-être je ne me souviens plus... Je m'arrête, car je risque de retomber sur un problème de clarté de définition (il en faut une pour rester dans des limites, comme pour en sortir)...
| | | | | | Citation :
'"imaginaire" (l'une des pires appellations jamais trouvées, si vous voulez mon avis, car l'intrigue d'un polar ou d'un roman de littérature générale est tout aussi imaginaire que celle d'un roman de SF |
| | | | | | |
Soit. Mais s'agit-il du même terme, en vérité... je ne dis pas ça pour faire chier, littérature de l'imaginaire n'est pas une terminologie que j'emploie.
Je le vois.
| | | | | | Citation :
je n'y peux rien. |
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Je m'en doute :))
dans tous les cas, voilà qui me fera redigérer la question avec quelques éléments en plus.
--- Mode hors genre on -------
et peut-être celui de la limite, comme par exemple la question de la détumescence, puisqu'il est question de genre
:)))
--- Mode hors genre off -------
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C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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dernière édition : 12/08/2005 à 16h21
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RE : Pourquoi la science-fiction ?
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12/08/2005 à 16h38
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| | | | | | Citation :
dois-je entendre la rigueur par rapport aux règles du (sous) genre, ou quelque chose comme ça ? |
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Quelles règles ? Il n'y a pas de règles !
Non, je parle de rigueur conceptuelle. L'élaboration d'un concept de SF implique énormément de rigueur, notamment sur le plan scientifique-au-sens-large. Il n'y a que fort peu de place pour l'arbitraire. Alors que les univers de fantasy sont largement arbitraires, par exemple.
| | | | | | Citation :
ceci veut-il dire que la fantasy ne fait pas partie de la sf ??? |
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Bien sûr. Ce sont deux champs littéraires distincts qui possèdent une intersection assez importante pour semer la confusion.
En ce qui concerne le problème (épineux) de la définition, je voudrais attirer ton attention sur un point : le cœur d'un genre est définissable, ses marges le sont moins. Vite fait, comme ça, je dirais que le cœur de la SF est composé de science-au-sens-large, d'aventure, de réflexion et d'extrapolation/anticipation ; ça me semble une constante depuis les origines du genre, qu'on situe celles-ci aux USA dans les années 1920 (Hugo Gernsback) ou en Suisse un peu plus d'un siècle plus tôt (Mary Shelley).
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RE : Pourquoi la science-fiction ?
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12/08/2005 à 16h55
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je pensais justement à Shelley, lors d'un déplacement cet après midi, et je pense relire la chose, en rapport à cette question du genre...
S'il y a un ouvrage que tu supposes pouvoir être facilement oublié(rarement signalé dans les ouvrages sur la sf) en rapport avec l'émergence du genre, n'hésite pas.
Idem pour le cyberpunk, puisque tu en parlais, et qu'il s'agit d'un sous-genre. Cela me fera des cas d'école, en quelque sorte...
(pour la fantasy hors sf, tout me porte pour l'instant à penser la même chose. Mais cela n'a pas l'air d'être le positionnement de tout le monde, où je me trompe???)
rereed :
| | | | | | Citation :
L'élaboration d'un concept de SF implique énormément de rigueur, notamment sur le plan scientifique-au-sens-large. Il n'y a que fort peu de place pour l'arbitraire |
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ferait-on entrer Dick dans cette rigueur ???
certains space opera ???
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C'est pas vrai, je ne suis pas misanthrope. La preuve, j'ai des amis humains.
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dernière édition : 12/08/2005 à 17h51
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