Priest
, et ma première impression a été plutôt mitigée, car avec cet ouvrage, on n'est plus vraiment dans les standards et les attentes d'un ouvrage de science fiction.À la fin de chaque nouvelle, je me suis dit : "bof": on a l'impression de prendre l’histoire en cours de route et de la quitter de même, et le temps de la lecturr ; et bien souvent il ne s’est pas passé grand chose !
Il manque le suspens qui vous scotche aux pages de votre bouquin et vous empêche de le refermer. Mais en se remémorant chaque nouvelle, on s’aperçoit qu’on en garde un souvenir intense, que chacune a laissé des traces et une impression inoubliables. Plutôt que de se contenter de nous raconter une histoire,
Priest
nous fait surtout ressentir une foule de sensations, de sentiments et d'angoisses par son art de la description, son imagination. Ne prenez pas ce livre pour vous amuser, le dévorer ou vous distraire : il va plutôt vous laisser souvent perplexe, vous surprendre et vous faire cogiter. Pour autant il me paraît d'accès facile ( et si c'est moi qui vous le dis...)Il nous plonge tour à tour, ou simultanément, dans un monde où règne une ambiance de conflit mondial permanent et de totalitarisme politique, et dans l'univers intime de la sexualité et des phobies des individus.
Je crois qu’il faut se laisser plonger dans l'atmosphère de ces nouvelles en acceptant le rythme « nonchalant » de la narration, et après avoir refermé ce bouquin, on a la certitude de devoir le relire parce qu’on ne peut pas en avoir épuisé toutes les ressources à la première lecture.
L'instant équatorial : sorte d'introduction qui nous immerge dans l'univers et l'ambiance de l'oeuvre.
La négation : extraordinaire nouvelle, histoire d'une rencontre et d'un renoncement.
Les putains, 1ère nouvelle à se passer dans l’Archipel, a l’intérêt de montrer la « réalité » de L’Archipel du rêve : c’est en fait un cauchemar !
La crémation m’a Horrifié ! Moi qui suis pleine de phobies, et notamment de zoophobies, J’ai vraiment vécu l’enfer avec Graian Sheeld ! Brrrr !
Dans « la libération », le héro semble courir après la guerre sans jamais la trouver dans une logique militaire incompréhensible.
La cavité miraculeuse : une découverte de la sexualité très angoissante et un petit bijou dans l'art de provoquer l'étonnement
Le regard : Une évocation du voyeurisme.