Priest
grâce à culture-sf, et c'est un des auteurs les plus admirables qu'il m'ait été donné de lire en science fiction... je ne le dirais jamais assez, et si j'insiste, c'est que je crains de devoir mettre un petit bémol sur ce livre. Comme cela se fait parfois, je vais devoir tomber dans la schizophrénie chronique (ahahah), et tenter de définir le pour et le contre...Mais d'abord, de quoi s'agit-il :
Nous sommes en 1893. Dans une pension, Edward Turnbull fait la connaissance de la belle Amelia Fitzgibbon. Celle-ci travaille pour un savant fou, Sir William Reynolds, qui a, il l'apprendra plus tard, inventé la machine à explorer le temps...
Ed, essayant la machine avec amélia - dont il est secrètement amoureux -, verra une scène du futur plus qu'effrayante. Une mauvaise manipulation, et la machine à explorer le temps se transformant en machine à explorer l'espace, non héros vont se retrouver sur Mars, qui s'apprète à envahir la Terre...
Le pour :
Priest
fait un hommage à Wells, à qui il dédie l'ouvrage... L'atmosphère victorienne est bien traduite, avec notamment les lourdes règles de bonne tenue, qui frise pour nous la folie, et qui parasite les relations entre les deux héros... L'écriture, donc bien sûr la traduction, parait excellente - pour ce que je peux en juger...Il est extrèmement sympathique de retrouver l'atmosphère des livres pionniers de la sf, et notamment ici des deux grands livres de Wells dont s'inspire
Priest
: La machine à explorer le temps et La guerre des mondes...L'ouvrage compte lui aussi comme pionnier, puisqu'il est considéré comme un des premiers romans steampunk... quoi de mieux pour faire comme les ouvrages pionniers que de se faire pionnier soit même ???
Priest
s'amuse, c'est clair, et l'on peut effectivement sourire, par exemple à l'évocation des martiens à l'ancienne, avec leur multiples tentacules et leur bouche en forme de bec...Le contre :Bon, c'est vrai,
Priest
s'amuse... mais ça fait longtemps que je n'ai pas lu Wells (bien 20 ans) et je n'ai plus les souvenirs pour gouter tous les jeux de références...D'un autre coté, le livre, dans sa structure, est très classique. Logique, peut-être, mais je n'avais pas eu ce sentiment de lourdeur en lisant Wells... peut-être un effet de l'exercice, qui reste une forme de répétition...
Par exemple, un moment je me disais : au moins, il a évité le coup du héros qui arrive et qui était prévu dans les mythes de la population martienne... quelques pages plus loin : boum, le coup arrive...
Le livre, je trouve, est un peu longuet. Et l'histoire, sauf peut-être à la fin, avec la rencontre de Wells, ne reste qu'un roman d'aventures très basique, voir assez plat... je n'avais pas eu cette impression non plus avec Wells.
Bref, je recommanderais ce livre au fan de