En 2013, on veut des films vachement balèzes !

WE de vidange de la PAV ;-)

Dans l'ordre:
- Vu une preview du pilote de Defiance (qui fait 14"): si la suite est à la hauteur de ce trailer, cette série devrait faire un carton. Doit commencer aux US sur SyFy vers le 13/04 avec diffusion en France dans les jours suivants. J'attraperai les downloads dès diffusion.
- Vu la version 2012 de (Judge) Dredd, pas le nanar série Z d'il y a 10 ans avec Sylvestre. Scénar minimaliste, certes, mais aspect pictural très réussi et le perso du Judge est vraiment fidèle à l'esprit original de la bd. Je le conseille à cet égard.
- Vu Ghostrider 2 par compassion, j'avais trouvé le 1 plutôt sympa et il faut toujours laisser une chance au produit... Las! Nicholas Cage est pathétique, à des années lumières de ses perfs dans Face off, snake eyes ou Lord of war, et le pitch ne vaut pas une blague carambar. A éviter, nanar AOC 100% pur daube cosmique.
- Vu un truc improbable que j'avais téléchargé parce que c'était de la SF: HALO4 Forward unto dawn: il s'agit du collage des 5 web épisodes introduisant les origines de la guerre Humans vs Covenants de l'univers du jeu video Halo4. Si le scénar est sans surprise, cela reste plutôt bien fait, avac une drole d'ambiance qui n'est pas sans évoquer Joe Haldeman , l'academie de guerre de Ender Wiggins voire l'univers crépusculaire de Warhammer 40K. Cela m'a également rappelé la défunte série Space 2063 qui n'avait malheureusement duré qu'une seule saison.
Interessant, si cela donne lieu a des suites, j'irai voir avec curiosité

Vu les remakes de la trilogie des morts-vivants de Romero dernièrement :
- La Nuit des morts-vivants (1990) : innove peu par rapport à l'original mais ce n'était pas le but (une obscure histoire de droits d'exploitation qu'il fallait renouveler, j'ai pas tout printé...) mais ça reste "bien fait" et donc tout à fait regardable.
- L'Armée des morts (2004) : ça vire un peu au grand spectacle et tente une controverse (les zombies conservent une partie de leur dextérité physique et notamment courent...) mais se cantonne au final à une orientation action/thriller où quelques bonnes idées ponctuelles restent hélas bien trop sous-exploitées ; les idées qui avaient donné sa portée "politique" et métaphorique à l'original se trouvent diluées dans cette nouvelle forme qui perd ainsi une grande partie de son sens. C'est néanmoins regardable pour passer un moment de détente...
- Le Jour des morts (2008) : une merde qui n'a plus rien à voir avec l'original, qu'il s'agisse du scénario, de l'ambiance, des personnages, de la situation générale, etc. Les zombies ne se contentent plus de courir mais grimpent aux murs et aux plafonds comme Spidey, utilisent divers instruments pour attraper leurs proies, et conservent même des souvenirs de leur vie d'humain qui influencent leur comportement une fois morts (on peut évoquer en particulier ce soldat végétarien qui refuse de manger des humains une fois passé de l'autre côté de la barrière : affligeant est le mot, oui). D'ailleurs, à ce stade, on peut se demander s'il s'agit bien de zombies et pas plutôt de malades/mutants affublés d'un très mauvais herpes... À éviter, vraiment !

Pour rigoler, j'ai vu hier soir Machete (2010) qui se laisse regarder bien que la volonté évidente de réaliser un nanard fun penche un peu du côté du navet. Disons que ça se discute mais en ce qui me concerne j'ai passé un assez bon moment.

Autrement, je termine la série Space: Above and Beyond (1995) dont j'avais entendu dire beaucoup de bien mais que j'ai trouvé d'une lourdeur à toute épreuve en dépit de quelques idées intéressantes et plus ou moins novatrices pour l'époque (en tous cas dans le domaine des séries TV américaines...) : on reste bien loin de Babylon 5 ou de choses plus récentes comme Battlestar Galactica, pour le space op', ou Falling Skies, pour le thème de la guerre humains/aliens.

Sinon, je profite du message pour vous signaler la série suédoise Real Humans qui passe en ce moment sur Arte et qui part d'un pitch alléchant, situé quelque part entre le I.A. de Spielberg et le Ghost in the Shell de Mamoru Oshii, avec un zeste d'Asimov pour faire bonne mesure : "Dans un monde proche du nôtre, les hubots (human robots) ressemblent à s’y méprendre aux êtres humains qu’ils remplacent dans les tâches domestiques. Une cohabitation qui engendre des relations complexes et des émotions contrastées, entre amour et haine, alors que certains humanoïdes rêvent d’émancipation."

Voili-voilou !

Je crois que l'un des seuls bons remake de Romero reste celui d'un de ses chefs-d'oeuvre curieusement et injustement méconnu : The crazies

Sans être un film génial, je trouve qu'il est certainement l'un des plus honnêtes.

		Gui : Pandorum

Partant d’un a priori favorable, j’avais copieusement détesté ce film qui cumule nombre de tics du moment qui m’énervent fort : lisibilité douteuse (ici, montage cut + « shaky cam » + obscurité), jeunes acteurs en roue libre (en mode « regarde comme je suis intense »), twist obligatoire et ambition démesurée d’un réalisateur-auteur inconscient de ses faiblesses.

		Franz : Vu la version 2012 de (Judge) Dredd […] Scénar minimaliste, certes, mais aspect pictural très réussi

J’ai été un peu déçu par le peu de développement des aspects SF (même si j’ai apprécié l’approche du thème de la télépathie…) et parfois sceptique sur l’imagerie en rapport avec la drogue « slow-mo » ; mais l’action sèche, le décor simple et imposant, et une Lena Headey charismatique ont emporté mon adhésion.

(N’ayant pas lu le comics, je ne me prononce pas sur l’adaptation)

		Gui : L'Armée des morts (2004) […] tente une controverse (les zombies conservent une partie de leur dextérité physique et notamment courent...) mais se cantonne au final à une orientation action/thriller où quelques bonnes idées ponctuelles restent hélas bien trop sous-exploitées […] C'est néanmoins regardable pour passer un moment de détente...

+1

Pour la controverse, je me range du côté des détracteurs ; à l’époque, 28 jours plus tard avec ses infectés, « enragés », offrait plus de cohérence, voire d’honnêteté.

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Vu des polars récemment :

En salle, The place beyond the pines de Derek Cianfrance.
Une atmosphère travaillée et un casting solide rendent le drame et la tension particulièrement palpables.
Hélas, le film est plombé par son troisième acte où le Destin en marche se fait péniblement sentir avec ses gros sabots.

En dvd, À bout portant (The killers) de Don Siegel.
Un divertissement assez irrévérencieux de par la manière dont est dépeint le duo de tueurs (des ordures « cool ») et avec une curiosité : la présence en grand méchant de Ronald Reagan (qui utilise une expression et demi durant tout le film…)
Lee Marvin y est très bien, Angie Dickinson très belle.




PS : sortie ciné prévue demain soir ; au programme : le blockbuster SF Oblivion.
(Je n’en attends pas grand-chose si ce n’est de profiter de quelques beaux visuels sur grand écran et découvrir l’actrice Andrea Riseborough dont j’ai entendu dire le plus grand bien…)

		Jim : Partant d’un a priori favorable, j’avais copieusement détesté ce film qui cumule nombre de tics du moment qui m’énervent fort : lisibilité douteuse (ici, montage cut + « shaky cam » + obscurité), jeunes acteurs en roue libre (en mode « regarde comme je suis intense »), twist obligatoire et ambition démesurée d’un réalisateur-auteur inconscient de ses faiblesses.

Pour faire court, j'ai apprécié de voir un réal' d'Hollywood sortir des sentiers battus en s'engageant sur la piste jadis ouverte par Brian Aldiss, ce qui, pour autant que je sache, n'a jamais été fait au ciné et lui vaut donc le mérite d'une certaine originalité (je laisse délibérément de côté la série TV The Starlost jadis créée avec le concours d'Ellison puisque je ne l'ai pas vue et donc ne sait pas ce qu'elle vaut...) ; pour le reste, je suis plus ou moins d'accord avec toi puisque tes critiques rejoignent assez ce que je voulais dire par "Hollywoodisme d'usage" – sauf pour les aspects visuels que j'ai trouvé très réussis car très esthétiques.

Ok, Gui, nous regardions ce film depuis des angles sensiblement différents : pas étonnant qu'on en percoive quelques faces semblables et d'autres tellement dissemblables ! ^^

		Olivier : Sans être un film génial, je trouve qu[e le remake de The Crazies] est certainement l'un des plus honnêtes.

Je n’ai pas encore vu l’original (ça ne saurait tarder…) et je te crois sur parole quant à
l’" honnêteté" du remake, seulement ce dernier m’a tout de même paru d’une extrême platitude.

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De Romero, j’ai vu dernièrement La part des ténèbres,
d’après le roman de Stephen King.

Je l’ai trouvé bien faiblard,
très impersonnel (sur ce point, j’étais prévenu et donc pas vraiment déçu…),
avec un final grand-guignolesque qui pâtit d’un déluge d’effets spéciaux peu convaincants.

Reste un beau moment de mise en scène lors de la première manifestation de l’alter ego démoniaque, et le plaisir, plutôt communicatif, que semble éprouver Timothy Hutton lorsqu’il endosse les habits du vilain.

		Citation : De Romero, j’ai vu dernièrement La part des ténèbres, d’après le roman de Stephen King.

C'est assez dommage, étant donné que les deux bonhommes s'admirent.
Mais cela ne fait que confirmer mon jugement, à savoir que hormis Synger (Un élève doué) et Darabont (surtout pour The mist), King n'a pas vraiment eu de chance au ciné ou à la tv (It et j'en passe).
Je mets à part l'adaptation de Kubrick, belle infidèle bien trop libre pour que l'on puisse parler d'adaptation, qui offre à Nicholson l'un de ses meilleurs rôles.

De King au cinéma, j'ai beaucoup aimé Dead Zone et Misery.

Mais n'ayant lu aucun des deux romans, je ne peux me prononcer sur leur valeur en tant qu'adaptations...

		Citation : De King au cinéma, j'ai beaucoup aimé Dead Zone et Misery.

Je trouve que Dead zone, même s'il est un bon film, ne ressemble pas vraiment à un Cronenberg, ou en tous cas aux Cronenberg de Frissons, Rage, Chromosome 3, Videodrome...
Même chose pour Misery, je trouve que le film manque d'humanité. On a une belle mécanique, un thriller bien exécuté, mais je trouve qu'il lui manque une petite touche de pessimisme.

Dans les bonnes adaptations, j'ajoute aussi Les évadés.

		Olivier : Dans les bonnes adaptations, j'ajoute aussi Les évadés.

De la belle ouvrage, ce film, je ne dis pas ;
et une bonne adaptation, je trouve (pour une fois, j’ai lu le texte de King ^^).


Mais je suis quand même gêné par son ton : ça sonne un peu comme un conte de fée au pénitencier…


PS : je me souviens que Lucius Shepard en parlait avec plus de verdeur ^^ …
(Je tâcherai de retrouver l’extrait pour le fil dédié.)