En 2013, on veut des films vachement balèzes !

Le jeu de mot du 6, parce que ça fait Saw 6, sauf que là ce n'est pas du cheval, mais du navet. Sinon je ne vois pas.




.... désolé.

À part du torture porn, en effet, il y a peu de choses dans cette série de films – dont l'intérêt, je vous le confirme, va decrescendo avec chaque nouvel opus... Le tout premier, ceci dit, mérite le coup d'œil, histoire de savoir de quoi il retourne ; c'est aussi le plus digeste de tous.

Jim & Olivier : puisque le premier de vous deux a aimé Dead Silence et que le second m'a conseillé Death Sentence, j'en profite pour le recommander à mon tour. En dépit d'un point de départ classique, ce film très sympathique parvient à se rattraper par sa facture et sa trame narrative qui réserve quelques surprises. Bref, une bonne pioche pour une soirée sans prise de tête.

Cloud Atlas
J’ai regardé ce film il y a plusieurs jours, temps qu’il m’a fallu pour mettre de l’ordre dans mes idées avant d’exprimer mon sentiment.
2H45 de film, ça fait long, 5 Histoires parallèles (ou plutôt convergentes), ça fait beaucoup, le tout étalé sur 5 siècles c’est compliqué.
Alors challenge réussi par les Wachowski ? Ben, je…, c’est à dire euh… voyons…
D’abord ils ont réussi à « tenir » leur film, jamais le fil ne vous échappe, le passage d’une histoire à l’autre est parfait, les pages des chapitres se tournent au bon moment et a un rythme collant parfaitement à l’approche du point de convergence. Ce qui fait qu’en fin de compte on n’est pas confronté à des longueurs pénibles… allez disons « pratiquement pas ».
Les acteurs, ben la c’est assez moyen, pas trop qu’ils soient mauvais mais les rôles sont plutôt fades sans véritable ampleur, ce qui fait que les jeux d’acteurs ne sont pas prépondérants. Les méchants sont moches et méchants et les gentils sont beaux et gentils, dans ce cadre là Hugo Weaving et Tom Hanks sont certainement ceux qui s’en sortent le mieux alors que Halle Berry est pour moi complètement translucide.
L’histoire,
Clairement Lana et Andy Wachowski ont eu l’ambition de créer une œuvre marquante, une grande fresque, quelque chose hors norme. Mais aujourd’hui pour épater, retenir l’attention et enthousiasmer la critique il faut tenir un discours bien plus tortueux, des personnages bien plus tourmentés, des embrouillaminis bien plus emberlificoteuses. Il faut que les intellos se grattent la tête et qu’ils aient l’impression de faire partie de l’élite de ceux qui comprennent.
Et bien là ce n’est pas le cas et c’est tant mieux, pour moi c’est une réussite peut-être justement parce que cette histoire bien que complète reste simple et abordable.
Bon et bien voilà je tiens ma réponse et ma conclusion, pour moi c’est oui, j’aime. Je ne le classerai certainement pas au niveau que les auteurs attendaient mais cela restera un bon souvenir, une belle histoire dans sa teneur et sa tenue, de belles images (j’ai particulièrement aimé les images de la nouvelle Séoul) dommage que les personnages ne soient pas un peu plus haut en couleur.

Hannah Arendt de Margarethe Von Trotta.
Une reconstitution passionnante de la façon dont la philosophe a rendu compte du procès Eichmann, et une passionnante introduction à cette oeuvre majeure.

D'accord avec Gui pour les Saw, l'intérêt décline très sensiblement : seul, effectivement, celui de Wan présente un intérêt.
Concernant Death sentence, j'adore le plan-séquence de la course-poursuite dans le parking : si Wan n'est pas un génie qui a révolutionné le cinéma, il est capable de bien belles choses.

		Citation : Halle Berry est pour moi complètement translucide.

Je sais pas toi, je ne l'ai pas vu dans beaucoup de films, mais moi, je trouve qu'elle passe jamais....

		Citation : Clairement Lana et Andy Wachowski ont eu l’ambition de créer une œuvre marquante, une grande fresque, quelque chose hors norme. Mais aujourd’hui pour épater, retenir l’attention et enthousiasmer la critique il faut tenir un discours bien plus tortueux, des personnages bien plus tourmentés, des embrouillaminis bien plus emberlificoteuses. Il faut que les intellos se grattent la tête et qu’ils aient l’impression de faire partie de l’élite de ceux qui comprennent.

Je te trouve un peu heu.. sévère ??? car les critiques semblent très partagées, certains très positifs jusqu'à certains très négatifs on trouve de tout. Perso, je trouve que l'espoir des W de faire leur grand œuvre reposait surtout sur l'ampleur du projet (aaaah, six films en un !), et je pense qu'ils se sont fourvoyés. S'ils ont voulu marquer les esprits par l'intelligence du propos j'en resterais assez étonné... mais pourquoi pas : Il est vrai que Matrix a été pris comme objet de causeries de haut vol, mais je suppose que les W n'avaient pas prévu le coup, et ils auraient eu plus de chance d'y arriver ce coup-ci sans le vouloir, ama, si ce qu'on voit dans le film sont des efforts dans ce but. (heu je me fais comprendre ??? ^^) Ou peut-être y-a-t-il une lourdeur dans leur façon d'aborder leur thème ? - bon, c'est une adaptation de littérature en même temps.
Pour les histoires et images, je trouve quand même que par moments, notamment dans le post apo, ça fait presque nanar non ??? Faudrait remonter le film post-apo pour qu'il soit détaché du reste, et là, vraiment : c'est naze comme truc, non, sans rire ???

		Gui : Le tout premier [Saw], ceci dit, mérite le coup d'œil, histoire de savoir de quoi il retourne ; c'est aussi le plus digeste de tous.

Ce film était point de départ de cette mouvance torture porn, si je ne m’abuse ?

Je n’ai vu que trois autres films qui ressortent du genre : les deux Hostel et Martyrs ; assez pour constater que ce n’est pas ma tasse de thé, voire pas du tout…

Ceci dit, le premier Saw est clairement celui qui passait le mieux, avec son pitch relativement ingénieux et son côté thriller plus prononcé.

Je ne l’ai pas trouvé bon pour autant, la faute à des interprétations et une réalisation trop inégales et, surtout, à des références/emprunts trop marqués à certains classiques (Seven, Le silence des agneaux, etc.)

		Gui : Death sentence

Je vais attendre un peu avant de le voir : je ne goûte les vigilantes qu’à dose modérée et j’ai vu il n’y a pas longtemps l’anecdotique Harry Brown.

Il faudra que j'aille le voir celui-là : vous savez ce que c'est, hein, les mechas et moi...

Ah sinon, vu il y a peu Mirrors de notre Alexandre Aja national que j'ai découvert avec son Piranha 3D, un film qui se laisse voir pour un certain humour et plusieurs paires d'arguments bien assez percutants ^^ . J'ai apprécié ce Mirrors pour son point de départ plutôt original qu'une facture somme toute bien classique ne parvient pas à plomber (pas trop, du moins) – c'est un peu l'inverse de Dead Silence en gros, qui à partir d'une idée classique se rattrape par une réalisation inattendue. Kiefer "Jack" Sutherland nous offre une interprétation convaincante pour un personnage un peu plus profond que ce que le pitch du film peut le laisser penser, et ceci bien que ce protagoniste reste assez cliché à sa manière. Si le final est assez attendu, les toutes dernières secondes font néanmoins preuve d'un raffinement certain dans la cruauté : on ne combat pas impunément les forces du mal après tout. J'ai entendu dire que c'était le remake du film coréen Into the Mirrors mais le réalisateur s'en est toujours défendu...

J'avais découvert Aja avec Haute tension, que j'avais trouvé pas mal, au point de le suivre.
Et je dois dire que de tous les remakes des classiques de l'horreur, il est le seul à avoir su faire quelque chose avec La colline a des yeux, s'appropriant l'oeuvre d'une façon assez personnelle.

		Citation : Je te trouve un peu heu.. sévère ???

Non au contraire je trouve qu'ils ont plutôt bien réussi leur projet du coté "technique" et qu'ils ont évité le piège du "on vous refait le coup de Matrix, préparez les aspros" car, en effet, on courait tout droit à la surenchère et on tombait dans le style prise de tête simili-philo-casse-pied qui fait la joie des intellos à deux ronds.
Mais, tout de même, j'me suis demandé s'ils n'avaient pas eu plus de prétention sur ce coup là.