En 2013, on veut des films vachement balèzes !

		Butch : […] n'apporte pas grand-chose, à l'instar de Morgan Freeman dont le rôle est à une galaxie de son personnage dans Les évadés.

Je me suis fait à peu près la même réflexion concernant Freeman : à quoi bon embaucher ce type d’acteur, si confirmé, si c’est pour lui donner si peu à jouer ?

		Gui : Cruise[…] un bon ou un mauvais comédien

Ce n’est pas tant que je le trouve mauvais (puisque parfois je le trouve bon…^^) mais limité, avec une palette de jeu restreinte.
En discuter est délicat car j’ai pu me rendre compte à quel point la subjectivité est prégnante dans ce domaine ; mais je dirai toutefois que sa filmographie montre une accumulation de rôles de jeunes premiers, même au-delà de la quarantaine, et que lorsqu’il s’en éloigne, c’est souvent pour des compositions outrancières (de Magnolia à Tonnerre sous les tropiques), ce qui suggérerait que la nuance n’est pas son terrain de jeu favori.

		Gui : a joué avec assez de réalisateurs réputés

Certes.
Je vois ça avec quelques acteurs (ou actrices) que je n’apprécie pas et je dois bien reconnaître que ces réalisateurs lui trouvent, eux, certaines qualités (en sus de leurs statut des stars).^^

		Gui : que Kubrick[…] l'ait choisi

N’est pas le meilleur exemple, en l’occurrence.
Kubrick n’est hélas plus là pour faire la lumière sur sa collaboration avec Cruise, alors les rumeurs demeurent, guère flatteuses pour l’acteur.
(cf. les déclarations de R. Lee Ermey citées par le Guardian)

		Gui : Quant aux "nombreux projets du genre" dans lesquels il joue, et qui pour l'instant se comptent sur les doigts d'une main

Je compte plus largement que toi car je parlais d’"attachement au projet", donc en ajoutant productions et annonces, mais ça ne change pas grandement le total : deux mains doivent suffire.
Cela dit, tous les films n’ont pas le même poids et les blockbusters réalisés par Spielberg, placés sous l’égide de Dick et Wells, occupèrent un espace médiatique bien plus conséquent que deux films de SF "moyens".

		Jim : Ce n’est pas tant que je le trouve mauvais (puisque parfois je le trouve bon…^^) mais limité, avec une palette de jeu restreinte.

Mouais, bon... Un peu pareil, non ?

		Jim : Certes. Je vois ça avec quelques acteurs (ou actrices) que je n’apprécie pas et je dois bien reconnaître que ces réalisateurs lui trouvent, eux, certaines qualités (en sus de leurs statut des stars).^^

Quand il a tourné sur Legend avec Ridley Scott, il n'avait rien d'une star. Même chose pour Top Gun avec le frère – on peut aussi se demander s'il a été ou non recommandé par l'aîné au cadet d'ailleurs... Pour le reste, c'est en effet plus discutable puisqu'il avait son statut de star.

		Jim : N’est pas le meilleur exemple, en l’occurrence. Kubrick n’est hélas plus là pour faire la lumière sur sa collaboration avec Cruise, alors les rumeurs demeurent, guère flatteuses pour l’acteur. (cf. les déclarations de R. Lee Ermey citées par le Guardian)

Herm... Celle-là est assez grosse quand même : s'il y a bien une qualité qu'on ne peut enlever à Kubrick, c'est celle de ne pas se laisser marcher sur les pieds, et certainement pas par des "étoiles" – il a d'ailleurs toujours eu une réputation d'intransigeance et de perfectionnisme à toute épreuve. J'en veux pour parfait exemple une de ses toutes premières réalisations où on lui avait accolé un chef photographe (je ne me souviens plus très bien du titre précis du gars...) qui avait reçu je ne sais plus quel prix et qui était la nouvelle coqueluche du milieu dans le domaine : le type n'avait pas suivi les instructions de Kubrick et celui-ci lui avait expliqué d'un trait qu'il faisait ce qu'il lui demandait ou bien il prenait quelqu'un d'autre, "technicien" star ou pas. Le mec a fermé sa gueule et obtempéré... Bref, je vois mal Kubrick se laisser emmerder par Tom Cruise.

		Jim : Je compte plus largement que toi car je parlais d’"attachement au projet", donc en ajoutant productions et annonces, mais ça ne change pas grandement le total : deux mains doivent suffire. Cela dit, tous les films n’ont pas le même poids et les blockbusters réalisés par Spielberg, placés sous l’égide de Dick et Wells, occupèrent un espace médiatique bien plus conséquent que deux films de SF "moyens".

Je ne vois pas de quel deuxième film tu parles : à part Course à la mort, remake du film quasi éponyme de 75 avec Stallone et Carradine, il n'y a rien de listé sur sa fiche Wiki qui s'approche de près ou de loin de la SF, puisque c'est bien de ce genre-là dont tu parlais au début... Ça fait donc quatre films de SF au total : même en y rajoutant l'hypothétique second que j'aurais éventuellement oublié, j'ai du mal à dire que ça fasse nombreux. Après, c'est peut-être un détail aussi, de savoir s'il y en a quatre, cinq, ou six : sur une filmographie d'une petite quarantaine de films, ça reste un chiffre bien restreint.

Gui,
Je ne m’attendais pas à ce que la discussion s’étire sur le sujet de Tom Cruise.
(Mais c’est ma faute : je lui ai donné cette orientation…)
Que penses-tu de poursuivre au Bistrot, dans Le coin critique de comptoir de morca ?

Curieux hasard, deux oeuvres qui n'ont rien à voir mais se répondent malgré tout :
Agora d'Amenabar, qui reste certainement l'un de ses meilleurs films. Il y traite de la figure d'Hypatie, dernière grande figure du paganisme face au christianisme ascendant, qui paiera très cher son goût pour la science plutôt que la révélation. Une belle illustration de ce que fut justement le passage du paganisme pris dans son ensemble, notamment son refus du dogmatisme et son questionnement constant, si propice à l'éclosion de la science (les débats sur l'héliocentrisme sont passionnants) à la révélation religieuse, et les terribles conséquences de ce passage de l'un à l'autre, qui nous fera passer plus d'un millénaire dans un obscurantisme qui touchera aussi bien la science que la philosophie. Une reconstitution historique absolument passionnante, plus soucieuse des mentalités que du décorum, au réalisme particulièrement soigné. J'ignore si le réalisateur a lu le dyptique de Georges Minois sur l'Eglise et la science, mais il en a parfaitement saisi l'esprit.
Dexter, saison 6 : certainement l'une de mes préférées, avec celle de Trinity, où un illuminé entend provoquer l'apocalypse en la mettant lui-même en scène. Une belle approche des diverses fumisteries contemporaines (fin du monde en 2012, j'en ris encore, théorie du complot et cie).

		Olivier : Agora d'Amenabar, qui reste certainement l'un de ses meilleurs films.

+1
Un bien beau film historique.

Je me demandais ce que devenais Amenábar, dont j'ai apprécié tout ce que j'ai pu voir (soit tous ses longs, hormis Mar adentro).
Bonne nouvelle : il annonçait récemment son retour à la réalisation. :-)

		Jim : Gui, Je ne m’attendais pas à ce que la discussion s’étire sur le sujet de Tom Cruise. (Mais c’est ma faute : je lui ai donné cette orientation…) Que penses-tu de poursuivre au Bistrot, dans Le coin critique de comptoir de morca ?

Je n'en vois pas vraiment l'intérêt, en fait : je n'ai pas d'affection particulière pour Tom Cruise, c'est ta remarque sur ses "nombreuses" participations à des films de SF qui m'a fait tiquer au départ – j'ai cru en avoir manqué... – et par la suite, je me suis laissé emporter par la conversation – c'est donc un peu ma faute aussi...

OK, on peut s’arrêter là.


(Une toute dernière remarque : je réalise que je me suis laissé abusé par la concentration de ces projets. Au début des années 2000, le remake Vanilla sky, le premier Spielberg et le projet du second ; ces temps-ci, Oblivion, Edge of tomorrow, le projet Yukikaze, voire l’arlésienne Les montagnes hallucinées... Dans l’intervalle et dans son début de carrière : point de SF.)

		Citation : (soit tous ses longs, hormis Mar adentro).

Beaucoup aimé.
Il choisit d'aborder la question de l'euthanasie à partir d'un cas concret, sans pathos ni jugement, qui offre à Bardem un très beau rôle, tout en finesse.

		Jim : le remake Vanilla sky

Je ne connaissais pas celui-là : il m'inspire assez ; merci pour le titre.

		Jim : le projet Yukikaze

Un rapport avec l'anime éponyme ?

Le corbeau Réalisé par Henri-Georges Clouzot , avec Pierre Fresnay, Ginette Leclerc, Héléna Manson ....