Lectures de Janvier , pour récupérer....

Boarf , vous pensez qu'il écrit plus mal qu'Asimov ???
Sinon bien apprécié le déchronologue aussi...

L'Asimov de Fondation réédité...!

Si vous aimez Asimov, vous aimerez Barbara Cartland.


(Je suis déjà dehors)

		Citation : Boarf , vous pensez qu'il écrit plus mal qu'Asimov ???

Asimov écrit mal mais il se la pète pas. Son talent est ailleurs.

Ahem...

Parce que Beauverger "se la pète"?
ça sent quand même la frustration amère ici.

		lacroute : l'encensement d'un ouvrage via le marketing/copinage habile

Le milieu est tout sauf sain. Les éditeurs, les auteurs, les critiques, les jurés des prix... tous se connaissent et forment une même petite bande de copains. Si l'un d'eux écrit quelque chose, il est directement encensé par le groupe. Et quand quelqu'un ne joue pas le jeu, il se fait aussitôt cracher dessus, tel Bifrost quand le magazine publie une mauvaise critique ou tape gentiment sur les "copains" lors des razzies (je ne dis pas que Bifrost est loin de tout soupçon dans le genre copinage mais la critique est quand même un poil plus exigeant que la masse).

Une chronique sur CultureSF a bien plus de chance de me pousser à acheter un livre qu'une critique élogieuse sur ActuSF ou une nomination au GPI.

Quant à Beauverger, je n'ai lu que Le Déchronologue. Mon principal reproche touche au style artificiel de l'écriture. L'auteur puise volontiers son vocabulaire dans Le Petit Dictionnaire De La Flibusterie Dans Les Antilles Au XVIIème Siècle À L'Usage Des Apprentis Écrivains En Quête De Réalisme mais posséder les mots sans le talent nécessaire à les mettre en scène ne sert à rien. Je comprends que ça ait impressionné certains mais moi je n'y ai vu que du vent.

D'ailleurs en parlant de vent et histoire de gonfler le troll, j'attaque de front : La Horde du Contrevent, j'ai trouvé ça aussi mal écrit qu'ennuyeux, tellement rébarbatif que je n'ai jamais tenu plus de quelques chapitres.

		LeGaidol : Ahem...

Très bon bouquin. Asimov est prétentieux. Il a une excellente opinion de lui-même et de son œuvre. Il ne s'en cache pas. Et justement c'est là la sympathique que j'éprouve pour l'auteur (alors que je suis aujourd'hui incapable d'ouvrir un de ses bouquins) : il est conscient de sa prétention, en plaisante et joue là-dessus.

Mouais, on s'en fout un peu en fait. Chacun ses égouts et ses couleuvres. Tisser le lien systématique avec le copinage incestueux d'en face pour des bouquins qui sont, sauf mauvaise foi et élitisme encore plus ridicule que celui énoncé d'en face, bien accueillis en général par le milieu, c'est juste, ce que je ressens, un amer désabusement.

		Jekub : ça sent quand même la frustration amère ici.

Et voilà, tout est dit. Critiquez un livre acclamé par la foule et le couperet tombe sur-le-champ : vous êtes un frustré amère, autant dire un jaloux irascible qui a raté une carrière d'écrivain, jalouse le succès d'autrui et passe sa rage sur les forums à cracher anonymement sur des auteurs populaires.

Mais comme je suis un mouton qui n'a pas la force de défendre ses opinions, je rentre dans le rang avec souplesse : J'ai lu tous les livres de Stéphane Beauverger, j'ai vraiment a-do-ré. Le Déchronologue propose une histoire originale bercée par une narration éclatée, volontiers relevée par un style puissant et un vocabulaire percutant. Beauverger est le digne représentant de cette jeune science-fiction française qui renverse les idées, brise les codes et impose un souffle rafraichissant sur un genre poussiéreux et décati. Et en plus quel bel homme, ce qui ne gâte rien ! C'est vous dire avec quelle impatience j'attends son prochain livre !