En deux-mille-onze, il regarde encore des films, le gonze...

		Olivier : Avouons que Le souper ou Les tontons flingueurs en 3D, ça aurait effectivement de la gueule. Ces deux films qui brillent par l'intelligence (très différente !!!) de leurs dialogues nous rappellent que le cinéma n'est pas juste une occasion de s'en prendre plein la vue. Et que l'on n'a pas besoin non plus d'avoir des effets de la mort pour faire de grands films : que l'on songe à la chanson sifflotée dans M le maudit, à la façon dont Welles est cadré dans Le troisième homme, au plan final de Psychose ou au téléphone qui sonne dans Les espions de Clouzot : pas de 3D, mais quelles images marquantes pour le spectateur ! [...]

Ce que tu peux être agaçant, par moments, à répéter bêtement ce que disent les autres...

		Olivier : [...] Jusqu'à présent, les films en 3D ont été plutôt des oeuvres de divertissement. Peut-être verra-t-on effectivement que la 3D peut effectivement apporter quelque chose au cinéma, et lui fournir des chefs-d'oeuvre : [...]

Ah, ben tu vois, quand tu veux, tu peux sortir des poncifs pseudo-intellectualistes !

		Olivier : [...]j'attends de voir, mais je n'ai rien vu pour l'instant, si ce n'est une location en sus de lunettes pour voir un film en 3D. [...]

Je n'ai jamais nié l'aspect mercantile de la chose, mais c'était la même chose aux débuts du cinéma parlant et des premiers films en couleur – et même à l'aube du cinéma tout court. Et non seulement l'écrasante majorité de ces films n'avaient aucun intérêt cinématographique, mais par-dessus le marché leurs réalisateurs s'avéraient les trois-quarts du temps incapables d'utiliser ces nouvelles techniques à leur juste potentiel... comme de nos jours avec la 3D.

		Olivier : [...] L'exemple d'Aja est éclairant à ce sujet : son film en 3D est clairement du pur divertissement, assumé comme tel.

Il éclaire quoi précisément ?

SF et cine 3D voilà qui mériterait un thread, mais je vais bosser dans 3 mn...

Quand tu veux : on n'est pas pressés... :]

Tara, voyage au cœur de la machine climatique
http://www.arte.tv/fr/recherche/1996734.html
L'aventure de cet équipage échoué volontairement sur la banquise arctique à bord d'un voilier est très très impressionnante. Les images sont exceptionnelles.

Black Swan, un film très sombre comme je les aime, le film monte en intensité tout du long... et Nathalie Portman est superbe (déjà en 1994 dans Léon, le charme opérait)

True Grit, des personnages attachants surtout le tempérament de la jeune actrice, un western qui fait passer un bon moment, sans prétention.

Je vais voir ce soir Le Discours d'un Roi, multi-récompensé.

Never let me go, une adaptation de Auprès de moi toujours de Kazuo Ishiguro (chroniqué par Zomver) est en ce moment dans les salles de cinéma. Je suis curieux de voir ou de savoir ce que ca donne.

		Citation : Je vais voir ce soir Le Discours d'un Roi, multi-récompensé.

Le duo d'acteurs, Colin Firth (le roi bègue, père de l’actuelle Reine Elisabeth) et Geoffrey Rush (l'orthophoniste), se donne la réplique magistralement. Le sujet est passionnant dans un contexte historique qui l'est tout autant. Un court passage du film montrant une authentique vidéo d'un discours d'Hitler (sans sous titres) devient alors tout à fait fascinant au regard du sujet traité.
C'est un GRAND film dont on ne perd aucune miette.

Sans identité de Jaume Collet-Serra, à qui l'on doit déjà La maison de cire et Esther. Un thriller impeccable, rien de plus ni de moins.
Avant l'aube de Raphaël Jacoulot, un superbe polar, noir à souhait, avec un Bacri splendide en parfait salaud.
Winter's bone de Debra Granik, grand prix de Sundance, adaptation du polar de Daniel Woodrell Un hiver de glace (trophée 813). Que dire de plus que Philippe Meyer ? Pas grand chose, si ce n'est que ce film est un chef-d'oeuvre, âpre et glacial.

Petite revue de visionnages DVD (beaucoup de mauvaises pioches, hélas :-5) :

Pandorum
Décevant. En tous points.
Agaçant par sa faiblesse de caractérisation des personnages, ses problèmes de rythme et sa mise en scène à l'épate (l'obscurité reste un bel outil : encore faut-il savoir s'en servir; le montage épileptique vise certainement à un rendu frénétique : c'est surtout illisible).
De belles séquences au début, autour des sorties de stase (certaines affiches US s'appuyaient sur leur imagerie, tirant vers l'horreur).



Looker, de Michael Crichton, avec Albert Finney et James Coburn
Un navet. L'histoire reste bloquée sur son introduction, les acteurs sont éteints et les scènes d'action ridicules.
Jolie jaquette, ceci dit (c'est toujours ça de pris... ^^)



Piégée à l'intérieur (Pro-life), de John Carpenter
C'est pas bon et c'est dommage parce que quelques choix scénaristiques, très "frontaux", auraient mérité un meilleur écrin.
La mise en scène fait carrément amateur et c'est bien triste quand on songe à la maîtrise du réalisateur sur un film comme Halloween :-((



Détour mortel
Une sorte de La colline a des yeux en milieu forestier.
Pas original pour deux sous; mais efficace et distrayant. :-)

J'ai toujours préféré Craven à Carpenter, surtout à leurs débuts (leur meilleure période, AMHA) : Carpenter m'est toujours apparu comme un type finalement très conventionnel. Mention spéciale néanmoins à la première partie du remake de Halloween par Rob Zombie, jusqu'à l'évasion de l'asile, on est vraiment dans du très grand cinéma, sans atteindre le niveau de Devil's rejects cependant.
Et toujours dans les remakes, coup de chapeau à Alexandre Aja pour son remake de La colline a des yeux, un vrai bijou, alors que tous les autres remake du maître sont des merdes, à commencer par La dernière maison sur la gauche, qui est bien plus sur le guano que sur la gauche.

>> Olivier
Je me disais il y a peu que nos goûts en cinéma de genre divergeaient sensiblement (pas toujours, voir George Romero); ça se confirme ! ^^

		Citation : J'ai toujours préféré Craven à Carpenter, surtout à leurs débuts (leur meilleure période, AMHA) : Carpenter m'est toujours apparu comme un type finalement très conventionnel.

D'accord en ce qui concerne leurs meilleures périodes.
Sur l'aspect conventionnel du cinéma de Carpenter : c'est possible; je n'y ai jamais vraiment réfléchi...
Là où je le trouve, dans ses meilleurs films, plusieurs têtes au-dessus de Craven (que j'aime bien... malgré tout ;-), c'est sur le plan technique. Et la mise en scène est un des premiers aspects auquel je m'attache quand je regarde un film.

		Citation : Devil's rejects

Déçu par celui-là, mais j'en attendais sans doute trop : il faudra que je le revoie.

		Citation : Alexandre Aja pour son remake de La colline a des yeux, un vrai bijou

Aja est une de mes "bêtes noires", et je tiens ce remake pour un navet pur jus... :-s

Je vous signale en passant que j'ai mis en ligne sur mon blog La Charcuterie Mécanique des Frères Lumières que je considère (et pas que moi) comme le premier film SF et que ça pourrait bien ne pas durer des fois qu'il y ait des questions de droit.
Alors si vous voulez en profiter, en plus ça ne dure qu'une minute ^^, c'est ici :
http://www.cine-sf.com/1895-1899/1895/la-charcuterie-mecanique/