King
ienne. Le début rappelle un peu la trame de "Sac d'os" ; un deuil et le mystère de la création en toile de fond. Mais contrairement à "Sac d'os" (non terminé par cause d'ennui), Histoire de Lisey se démarque des romans précédents et daubesques par une intensité incroyable.Le
King
atteint un palier supplémentaire dans un art où il trône, depuis plus de trente ans, en maître incontesté sur l'Olympe de la Terreur. Déçu depuis Cellulaire, je ne comptais guère acquérir ce nouvel opus mais certaines voix élogieuses de lecteurs érudits et passionnés laissaient entrevoir le contraire ! Mon instinct fut comblé au-delà de ses espérances !La narration de l'accident de Scott Landon (il se fait tirer dessus et tombe sur l'asphalte brûlant d'un par
king
) est une anthologie duKing
rarement lue et je pèse mes mots ! Sa femme Lisey le prend dans ses bras et Scott, la bouche en sang, lui annonce que la chose obscure est là ! C'est un paragraphe magique tant il est crédible. Stephen n'avait pas réalisé cela depuis très longtemps. Rien que pour lire cette dizaine de pages, on se doit d'acheter ce bouquin ! En somme leKing
se pose une question simple car ce roman est une autobiographie déguisée ! Qu'arriverait-il à TabithaKing
le jour de la mort du Maître de l'Horreur ? Serait-elle harcelée par des collectionneurs avides ? C'est ce qui arrive à Lisey. Par contre, le collectionneur lui envoie un psychopathe !En parallèle nous découvrons les sœurs de Lisey dont l'aînée, Amanda, est folle et s'auto-mutile. L'univers de Scott Landon apparaît également peu à peu à travers les souvenirs, les anecdotes et les discussions avec son entourage. Tandis qu'Amanda sombre de plus en plus dans une catatonie sévère, Lisey reçoit des menaces de Zack McCool ! Appels téléphoniques, chat égorgé dans la boîte aux lettres, messages dactylographiés... je n'irai pas plus loin dans le déroulement de l'intrigue.
C'est un roman qui se mérite. Il vous faudra beaucoup de patience et de tenacité pour arriver à destination ! Ne baissez-pas les bras ! Les 400 premières pages peuvent paraître rebutantes mais tenez le coup. Le résultat vaut son pesant d'or ! Et ce n'est pas un nard !...
P.S : un grand bravo pour le travail de la traductrice.