King
reprend le thème d'une Amérique fascisante, militaire et totalitaire où seuls les jeux donnent un semblant de pouvoir au peuple. A la différence de Running Man, nous suivons un groupe de jeunes garçons qui viennent de s'inscrire pour La Longue Marche.C'est un destin collectif que
King
développe dans les premiers chapitres mais c'est le jeune Garraty qui est le leader charismatique du troupeau condamné à mourir... car un seul doit rester ! Un arrêt, une crampe, une bagarre, un ralentissement sous 6 km/h et c'est l'avertissement délivré par les soldats qui encadrent les marcheurs.Trois avertissements et c'est une balle dans la tête. Garraty est le champion du Maine mais, comme les autres, il doute de ses capacités à survivre. La foule prône l'élitisme, le culte du vainqueur malgré les morts qui jonchent les routes.
Un bouquin écrit lorsque
King
était étudiant en 1967. Paru sous le nom de Bachman, The Long Walk est un récit haletant, les psychologies des personnages sont fouillées et on devine déjà la trame de Rage dans les pulsions destructrices, haineuses ou sexuelles de certains protagonistes.Ce livre est une vraie réussite, on peut regretter que
King
n'ait pas voulu approfondir le thème de la SF car il s'en sort toujours bien. En sommeKing
est un auteur complet. Il peut incarner l'esprit d'une femme, d'un ado, d'un alcoolique, d'un flic à travers des univers différents (SF, terreur, fantasy...) et suivre également les penchants ou vices de notre société à n'importe quelle époque.C'est sans doute pour cela que