Famous sentence !
Cet apophtegme est le titre d’un livre de Richard Bachman, alias Stephen
King
. Lisez ce livre, et partagez les impressions de Garraty, un jeune adolescent engagé naïvement dans une course suicidaire. Les concurrents qui ne seront pas assez forts, mourront.A ce jeu terrible, un seul des 100 participants survivra. Les règles sont donc claires, au bout de 3 avertissements, une « escouade » se charge de vous abattre.
Dès les premières pages, on assiste à ce massacre perpétré au nom d’un reality-show de mauvais goût qui promet une grande somme d’argent au vainqueur de la Longue Marche.
Stephen
King
nous laisse ici imaginer la société qui a permis l’existence de cet Entertainment.Pas difficile de se prêter à cette dystopie !
Le froid réalisme du récit entraîne à tourner les pages (pour ma part, lu d’une traite).
Confronté à la course (même au fond de son lit) : la soif nous prend, les pieds se languissent, notre respiration se scinde
… on ne lit plus, on marche avec eux.
On ne pose pas l’ouvrage, car
… pensez bien…
l’escouade n’a pas de pitié pour ceux qui s’arrêtent.
L’effort n’est pas seulement physique, il est aussi moral. S.
King
nous imprégne de ses personnages. Au fil de la lecture, les visages nous sont rendus familiers, on s’attache parfois à ces jeunes garçons, PUIS... la dureté de la course les évince cruellement. (c'est éprouvant !)Ces gars sont unis dans l’effort, et dans la compétition. Pourtant s'ils ne veulent pas être secoués psychologiquement par la perte de leurs compagnons de course, ils doivent courir seuls avec eux-mêmes. A la manière de La Horde de Damasio, où les personnages ne doivent pas faire de chichi lors de la perte d'un des leurs, ils doivent continuer à avancer coûte que coûte...
Je suis fasciné par ces auteurs qui réussissent à nous happer par les tripes, et parviennent alors à jouer de notre empathie.
Il est vrai que l’inhumanité du jeu rend l’exercice plus simple.
Une histoire linéaire, sans effet de surprise… mais si vous reposez le livre de vos mains tremblantes, c’est que la sauce Stephen
King
a pris !Nb : la fin et les dernières lignes sont superbes. Je n’ai lu que ce roman de S.K. (pas d’éléments fantastiques dans celui-ci). auteur populaire, mais n’interdit pas à la chronique. Hein ?