Silverberg
, né à New York en 1936. est l'un des auteurs majeurs de la science-fiction américaine. Son personnage favori est un solitaire, embarrassé par des pouvoirs extraordinaires qui lui font plus de mal que de bien. De tous ses romans, le Fils de l'Homme est celui qu'il aime le plus.De
Silverberg
, je possède quelques romans mais ce fut le billet d'un ami qui me décidât de lire celui-ci en premier. Et quelle heureuse surprise ! Enfin un bon petit roman qui se lit d'une traite pour un passionné de SF et plus particulièrement de société Orwellienne, de voyages dans le temps et de surpeuplement mondial. Ce bouquin explore ces trois thèmes autour d'un personnage central : Joe Quellen, Secrétaire Criminel du Gouvernement Suprême, de la Septième Classe. Les dirigeants occupent les premières classes et ont donc accès à des privilèges. Pour les classes inférieures, c'est la promiscuité, du chômage ou encore le rationnement en oxygène.Quellen est chargé de l'enquête concernant des déserteurs temporels qui s'enfuient vers le vingtième siècle pour tenter de retrouver une vie agréable. Les exodes temporels ont lieu entre 2486 et 2491. Le Gouvernement Suprême s'inquiète pour les paradoxes temporels qui pourraient subvenir. Quellen doit découvrir l'endroit et les organisateurs de ces voyages illicites.
Malgré quelques incohérences entre les réactions philosophiques du Gouvernement Suprême et les actes de Quellen, ce livre est une vraie réussite. On peut regretter également des verbiages médicaux concernant les épisodes envers la secte de régurgitation (d'ailleurs ces passages n'apportent rien à l'intrigue) mais l'ensemble est agréable à lire. La quête de Quellen vers un espace de liberté, la médiocrité pour les autres membres de sa famille, le besoin de liberté individuelle plus fort que l'amour familial... tout s'imbrique à merveille vers une conclusion que chacun se forge.