L'histoire :
Voici le premier vaisseau à quitter le système solaire vers d’autres cieux, d’autres galaxies. Objectif : une planète habitable. Avec ses 50 passagers, le Wotan doit trouver une planète habitable, pour donner un coup de fouet à la civilisation humaine sur Terre, où les maladies, les guerres, la surpopulation, la pauvreté et autres fléaux ont été vaincus. Mais un autre mal ronge l’humanité : l’ennui. Il lui faut trouver un but, sinon c’est l’extinction programmée. Parmi l’équipage, Noelle, aveugle et télépathe exclusive avec sa sœur jumelle, restée sur terre, est le seul lien « instantané » au delà des déjà seize années lumières. Jusqu’à ce que des parasites gênent la transmission entre les deux sœurs…
Huis Clos.
Robert
Silverberg
signe ce récent roman comme un huis clos dont l’intrigue se situe à l’intérieur d’un vaisseau en direction de la nouvelle Terre.Ce qui caractérise ce roman est l’aspect psychologique des personnages, entre le capitaine, la télépathe, et les différents scientifiques et leurs spécialités.
En effet, le capitaine est en proie à des doutes concernant le but ultime de ce voyage, semble-t-il, sans retour.
Silverberg
nous décrit les états d’âme d’un homme sur lequel repose toute la responsabilité du vaisseau dès lors que la transmission avec la terre se détériore. C’est lui qui va devoir donner le ton et la direction à prendre lors d’un éventuel atterrissage sur une planète habitable. La vie de 50 personnes et les espérances de toute une planète reposent sur un seul homme. La tâche semble énorme mais sa formation de moine lui permettra de tenir le coup, mais pour combien de temps ?L’exploration.
Ensuite vient l’exploration de planètes répondant aux critères de la vie humaine, en terme de gravité, d’inclinaison de l’axe de rotation, du soleil autour duquel la planète tourne, de l’atmosphère et de ses composants, de l’activité volcanique. On sent que
Silverberg
s’est bien documenté sur les conditions de vie planétaire inhérentes à la vie - la survie, même – humaine.Le vaisseau voyageant à une vitesse supraluminique, il extrapole sans fioriture l’analyse que les scientifiques font habituellement pour déterminer les planètes telluriques à partir du spectre. Ici, c’est à partir de l’hyperespace, donc là où les propriétés physiques de l’espace temps sont inconnues.
Il fallait que cela arrive puisqu’ils découvrent effectivement un nouveau berceau pour l’humanité et … je vous laisse découvrir la suite dont l’issue sera bien incertaine.
Dénouement.
Ah ce dénouement est vraiment dommageable au roman car je le trouve complètement raté ou à côté de ce que le roman promettait. Dommage.
Bonne ambiance, bien écrit, bon roman jusqu’aux trois quarts environ.
La fiche du roman sur Culture SF: http://www.culture-sf.com/litterature/sf/ouvrage.php?livre=31